Destination Guadeloupe #60
L’heure est à la fête
Parution : déc. 2015 – janv. – fév. 2016
Prix de vente en kiosque : 5,60€
Un seul concurrent guadeloupéen
Texte : Marie-France Grugeaux-Etna
La Mini Transat/Iles de Guadeloupe, entre Douarnenez dans le Finistère et Pointe-à-Pitre, avec une escale aux Canaries, est certes moins connue que la Route du Rhum, mais reste un défi humain incroyable.
À l’assaut de la première chute du Carbet
Texte & photos : Virginie Larnac
Sur les hauteurs de Capesterre-Belle-Eau, les célèbres chutes du Carbet dévalent en un flot incessant le flanc est de la Soufrière. Zoom sur la première des trois, plus hautes et plus impressionnante que ses sœurs…
Mémorial ACTe
An terre d’amers
Texte : Muriel Derivery | Photos : Virginie Larnac
Nouveau point de repère signalant, au loin, l’entrée de la baie de Pointe-à-Pitre, l’arbre remarquable, fait de racines métalliques et de granit ébène, protège la mémoire d’une Guadeloupe qui se comprend à travers ses îles et ses histoires d’Hommes. Premier espace de cette ampleur dédié à la traite et à l’esclavage, le Mémorial ACTe propose au public un voyage à l’intérieur du passé qui a façonné le peuplement des Antilles, jusque dans ses expressions artistiques.
Le miel de la Belle hôtesse
Texte : & photos : Virginie Larnac
Tout comme le sont les abeilles, sans qui, ne l’oublions pas, nous ne serions pas grand- chose, la miellerie de la Belle Hôtesse est un lieu simple et complexe à la fois, où l’on valorise le nectar de la vie en toute humilité.
Balade au fil du temps, en gyropode
Texte & photos : Virginie Larnac
Depuis le mois d’octobre, Terre-de-Haut et Saint-François se visitent… autrement. Les Ninebot Elite (à prononcer avec un léger accent canadien) ont silencieusement pris leur place dans ces bourgs et nous projettent en douceur dans une nouvelle dimension.
On prend le large
Comme chaque année à l’occasion du salon de la plongée, votre magazine préféré vous en dévoile un peu plus sur cette généreuse discipline. Quittons nos côtes chéries, bien qu’elles soient fidèles et regorgent de trésors en tout genre, pour explorer les abords des îles enchanteresses de notre bel archipel : la Désirade, Petite-Terre, les Saintes. Des plongées qui se méritent, dépendantes du bon vouloir de Dame Nature, faiseuse de météo… Mais pourquoi s’arrêter là ? On a aussi testé pour vous la plongée de nuit, fait un arrêt chez Piou pour fouiner dans sa base de données photo, et pris des nouvelles des Heures Saines et d’Anba Dlola. À vos masques, prêts ?
Gran Bwabwa, entre les mains de faiseurs de rêves
Texte & photos : Aurélien Brusini
« Mais tu as perdu la tête, mon cher Dieu du ciel ? », s’exclame, jovial, Renobert Boecasse, tout en repositionnant, au creux des épaules, la tête géante à la coiffe en faisceaux arc-en- ciel d’une marionnette dégingandée. Dans la pénombre, tout semble démesuré parmi les étranges créatures de papier mâché qui parsèment l’immense atelier de l’association Kanaoa ; si bien que l’on s’y sent lilliputien, immédiatement plongé dans un univers onirique à tiroirs. Une troupe de singes est attablée pour débattre, des anolis de plus d’un mètre rampent sur les murs, de belles Créoles, dont la silhouette embrasse les quatre mètres, semblent flotter en apesanteur au-dessus du théâtre des masques. Un squelette absorbé dans une réflexion mutique, se balance à la branche d’un figuier maudit qui – lui aussi né de l’imagination de la troupe – a poussé sur l’escalier en colimaçon menant à la mezzanine.
Lumière d’Inde
Texte : Muriel Derivery | Photos : Hélène Valenzuela
Petites bougies scintillantes dessinant un chemin éclairé, offrandes de fleurs et de fruits, invocation de divinités, musiques, chants et danses, délices culinaires végétariens… Diwali, la plus gaie, la plus colorée et la plus populaire des fêtes hindoues, a été célébrée le 11 novembre dernier sur le site du Mémorial ACTe, lieu où se mêlent désormais toutes les identités fondatrices de la Guadeloupe d’aujourd’hui.
Anne-Alice Augustin, à fleur de peau
Texte & photos : Aurélien Brusini
Le parquet craque, un air doux caresse la fenêtre grande ouverte sur l’éclaboussure verdoyante du jardin paysagé. Les premiers rais de lumière, par-delà les philodendrons géants, inondent « l’atelier-refuge » de stries dorées sur les murs de bois foncé. L’éden de la création… Dehors, le ballet sonore des moqueurs des savanes et le froufrou des colibris répondent aux notes suaves et électro de l’ambiance de travail au-dedans : une tout autre danse s’y joue, en coupé-déchiré, par dix doigts noircis d’encre dont l’agilité fait plier le papier, tout en volume monté. Alice-Anne Augustin, créatrice lumineuse et entière, poursuit « sa quête du temps retrouvé », « de l’expérience sensorielle et physique disparue », armée d’une paire de ciseaux, de liasses de journaux et d’un pistolet à colle…